Jeunes vignerons à Néac

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A à peine trente ans, Charlotte et Valentin Généré Milhade exploitent leur vignoble.

 

Il y a trois ans, à l’âge de 28 ans, vous avez acquis votre vignoble… C’est jeune pour se lancer dans un métier difficile ?

 

Charlotte est issue d’une famille de viticulteurs depuis trois générations. Après des études d’ingénieurs agronomes et diverses expériences professionnelles, nous avons rejoint l’exploitation familiale dans le Libournais. Mais rapidement nous avons eu envie de produire notre propre vin.

 

Où est située votre propriété ? Quel vin produisez-vous ?

 

Nous détenons un vignoble de six hectares sur le plateau de Néac, en Appellation d’Origine Protégée Lalande de Pomerol. Nous produisons chaque année 38 000 bouteilles de Château Vieux Chaigneau. C’est un vin en finesse, fruité, avec une forte composante de Merlot. Notre viticulture raisonnée s’appuie sur les traditions bordelaises : taille de la vigne en guyot, limitation des rendements pour favoriser la qualité, faibles traitements phytosanitaires.

 

Comment ça se passe pour un jeune vigneron ?

 

La montée du prix du foncier rend difficile la rentabilité de l’exploitation à court terme. Le prix au mètre carré se négocie aux alentours de 180 000€, mais peut monter à plus de 300 000€ avec la spéculation. Un autre souci, ce sont les goûts des consommateurs en pleine évolution. De plus en plus, ils souhaitent des vins doux, sucrés, souples. Des vins faciles à boire, qui ne vieillissent pas dix ans.
Pour obtenir ces vins, nous vendangeons plus tardivement. Mais, il faut rester vigilant à ce que le raisin ne pourrisse pas.

 

Qu’est-ce qui vous motive au quotidien ?

 

Vigneron est un métier d’artisan. Nous intervenons de la terre jusqu’au verre du consommateur. Chaque saison est différente, c’est passionnant. La taille des vignes, en hiver, est une technique déterminante pour la qualité de la future récolte. Au printemps, c’est l‘effeuillage des vignes, à la main, pour que le soleil du matin réchauffe les grappes et ainsi éviter l’humidité et les moisissures.

 

Quel conseil donneriez-vous aux amateurs de vin ?

 

D’acheter des vins directement auprès des producteurs, et de prendre le temps de discuter avec eux. Des traits de leur caractère se retrouvent bien souvent dans leur vin !

 

En savoir plus:  www.chateauvieuxchaigneau.fr/

 

Eric Allermoz