Les petits enfants exposés aux contaminants

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contaminants lourdsL’Agence sanitaire française vient de dévoiler une étude mettant en évidence l’exposition via l’alimentation, des enfants de moins de trois ans  à des contaminants très dangereux.

 

Les enfants de moins de trois ans sont exposés dans leur alimentation à une dizaine de contaminants chimiques très nocifs (métaux lourds, Polluants Organiques Persistants….). C’est l’un des enseignements forts d’une importante étude menée par l’Anses. L’autorité sanitaire française a passé au crible le régime alimentaire proposé aux bébés et aux petits enfants, et analysé systématiquement  670 substances.

 

Une quinzaine de substances très problématiques

 

Globalement, la maîtrise sanitaire est satisfaisante, estime l’Agence, au vu des résultats. Néanmoins, un nombre d’enfants « non négligeable » seraient exposés à une quinzaine de substances problématiques : arsenic inorganique, plomb, nickel, dioxines, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol, furane…  Sur ces contaminants, les valeurs toxicologiques de référence seraient dépassées. Pour d’autres contaminants comme l’aluminium, le cobalt, le strontium, le méthylmercure, le sélénium, le cadmium et la génistéine, le risque ne peut pas être écarté, déclare de façon sybilline l’autorité publique.

 

L’agence rappelle qu’il est impératif de ne pas diversifier l’alimentation des bébés avant 6 mois, sous peine de les exposer de façon dangereuse.

 

Rejets environnementaux

 

Les recommandations de l’Anses semblent bien modestes compte tenu de la dangerosité de ces contaminants. L’agence dit qu’il faut renforcer les mesures visant à limiter les niveaux d’exposition et donc déployer une politique de maîtrise des rejets environnementaux, ou encore qu’il faut « acquérir des connaissances complémentaires » concernant certaines substances dont le risque est mal connu.

 

 

 

Comme l’Agence avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans le passé sur ces mêmes risques de contamination, on peut émettre quelques doutes sur la capacité actuelle de la puissance publique à mettre en œuvre une politique environnementale plus stricte et plus efficace,

 

JC Nathan