Ségolène Royal, le Nutella et l’environnement

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Nutella environnement

Nutella environnementAprès son coup de com sur le Round-up, la ministre de l’Ecologie vient de réaliser une campagne de publicité express pour le Nutella, le produit-phare de Ferrero. ‪

 

Mille excuses pour la polémique sur le #Nutella. D’accord pour mettre en valeur les progrès.‬ — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) June 17, 2015. Sur Twitter, la ministre s’est livré à un rétro-pédalage très branché qui succédait à une sortie intempestive contre la pâte à la noisette.

 

Consécration du Nutella

 

La marque italienne, sans avoir rédigé un seul communiqué de presse, vient de gagner sur tous les tableaux : le Nutella est consacré « produit fétiche » d’une génération de consommateurs, la marque italienne Ferrero brille comme porteuse de « valeurs de progrès », soucieuse de protéger l’environnement, loin d’encourager des plantations de palmiers dévastatrices pour les forêts.

 

Approvisionnement raisonnable

 

Dans un entretien à Libération, Boris Patentreger, cofondateur de l’ONG Envol Vert, confirme que la firme agro-alimentaire Ferrero a adopté depuis trois à quatre ans une politique raisonnable d’approvisionnement en huile de palme en adhérant à la Table ronde sur l’huile de palme (RSPO). Lire l’interview de Darrel Webber, promoteur de l’huile de palme durable.

 

Limiter les dégâts

 

Cette certification pour une huile de palme durable a été mise en place par des cultivateurs, des ONG et des sociétés agro-alimentaires. Elle n’élimine pas tous les problèmes environnementaux liés à la culture de vastes étendues de palmiers mais elle en limite les dégâts, pourrait-on simplifier. Lire aussi Huile de palme : la forêt tropicale reste l’enjeu primordial

 

La ministre de la santé

 

Selon Boris Patentreger, Ferrero va au-delà des engagements pris à la Table ronde sur l’huile de palme, en veillant à ce que l’huile ne vienne pas de plantations proches de forêts sensibles (forêts primaires, zones de tourbières, pentes de montagnes exposées à des risques d’érosion…). Finalement, le Nutella ne serait pas la catastrophe écologique qu’avait décelée un peu hâtivement la ministre Ségolène Royal. Erreur de casting : c’est la ministre de la Santé qui aurait dû partir en croisade.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.challenges.fr

Faut-il vraiment arrêter de manger du Nutella. Coralie Schaub. http://www.liberation.fr