Coca-Cola, sponsor des milieux médicaux et sportifs

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boisson édulcorée

boisson édulcoréeCoca-Cola sponsorise des milieux de la recherche, de la santé et du sport en France et en Europe. Une action de lobbying discrète pour défendre ses boissons édulcorées aux effets santé très controversés.

 

 

Coca-Cola consacre un budget communication à financer en Europe des instituts de recherche et des associations dans le domaine de la santé, du sport et de la nutrition. En France, révèle l’association Foodwatch, ces financements ont atteint quelques millions d’euros ces cinq dernières années, soit des montants modestes mais dont l’association citoyenne discute fortement la légitimité.

 

 

Promouvoir les boissons light

 

Pour Foodwatch, les financements de Coca-Cola dans le monde de la recherche médicale et le monde du sport sont la preuve d’un lobbying discret pour promouvoir des produits à base de « faux sucres » et autres édulcorants (aspartame, stévia, sucralose…)

 

Les heureux bénéficiaires

 

Parmi les bénéficiaires, on trouve le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS), un établissement public dépendant du Ministère des sports qui œuvre pour le développement des activités physiques et sportives. Autre bénéficiaire : l’Institut Européen d’Expertise en Physiologie (IEEP), un organisme (à l’objet social un peu flou) qui conseille des grands groupes privés et fait « la passerelle » avec les milieux de la recherche (professeurs de médecine, biologie….). Autres entités soutenues par Coca-Cola, Creabio, (une société qui intervient dans des projets de recherche dans la santé), la Fédération française des diabétiques, l’Association française des diététiciens nutritionnistes…

 

Deux types de boissons à problèmes

 

Toute la question est de savoir si ces entités restent imperméables à la communication et au discours du géant américain sur les qualités de ces différentes boissons. Car Coca vend deux types de boissons problématiques : des boissons très sucrées, des boissons light aux effets beaucoup plus négatifs que le laisse supposer la publicité.

 

Une étude de l’université Johns Hopkins à Baltimore (États-Unis) en 2013, a montré que les consommateurs de boissons édulcorées augmentaient leur ration de calories, via des aliments solides, car ils n’avaient pas eu leur récompense (au sens, libération de dopamine par le cerveau) en buvant une boisson sans sucres.

 

Risque de diabète aggravé

 

Autre procès intenté aux boissons sans sucres, elles aggraveraient le risque de diabète de type II, selon une étude de l’Inserm. Les édulcorants, dont l’aspartame, auraient des effets complexes sur la glycémie qui finiraient par installer une résistance à l’insuline et au bout du compte un état diabétique. Une seule chose semble sûre : l’atout santé des boissons sans sucres est très controversé.

 

Aurélie Laroche

 

 

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014

www.sciencesetavenir.fr

 

Photo : http://images.4ever.eu