Four à micro-ondes et santé, des questions

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Plus de 60 ans après sa création, le four à micro-ondes continue de susciter des craintes et des questions sur ses effets sur la santé.

 

Le four à micro-ondes est-il nocif ? La cuisson à micro-ondes dénature-t-elle les aliments ? Questions et rumeurs circulent toujours malgré la banalisation de cet équipement électro-ménager.

 

Le principe du four à micro-ondes a été découvert par hasard courant des années 1950 par Percy Spencer, un ingénieur américain travaillant dans une usine de radars sur le magnétron, un dispositif qui transforme un faisceau d’électrons en ondes électro-magnétiques. Les ondes électro-magnétiques à haute fréquence (2450 MHz soit 2,45 Giga-Hertz) font osciller à très grande vitesse les molécules d’eau et provoquent un échauffement, qui va se transmettre par conduction à tout l’aliment, ou créer de la vapeur, ce qui fait par moments « exploser » l’aliment.

 

Critiques des « naturalistes »

 

Certaines approches (naturopathie, macrobiotique…) sont très critiques vis-à-vis des micro-ondes.  Selon ces courants, la structure des molécules d’eau et des aliments serait intrinsèquement modifiée, leur « énergie vitale » serait détruite. De nombreuses conséquences négatives apparaitraient (formation de radicaux libres,  moindre disponibilité des vitamines et des nutriments en général, effets malsains sur le système digestif, tumeurs, effets cancérigènes, etc). Mais peu d’études scientifiques ont étayé les attaques les plus sévères contenues dans ces thèses et le sujet ne semble pas intéresser la communauté scientifique.

 

Micro-ondes et wifi

 

Pour compléter le tableau pessimiste, les détracteurs du four à micro-ondes citent souvent les dangers reconnus des ondes électro-magnétiques sur l’organisme humain. Sur ce point, il semblerait que l’exposition systématique aux ondes wifi, via les différents appareils nomades, soit plus problématique que l’usage intermittent et très court d’un micro-ondes.

 

Destruction de vitamines

 

Toute cuisson entraîne des modifications de structure et de nature, note le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste. Les cuissons à haute température, le four à micro-ondes compris, présentent ainsi le défaut de détruire une bonne partie des vitamines, ou de composants tels que les acides gras. En cela, les cuissons à la vapeur ou à l’étouffée sont moins dommageables, remarque le Dr Chevallier.

 

Récipients adaptés

 

Les dangers liés à l’utilisation de certains récipients en matière plastique, en particulier ceux en bisphénol-A (longtemps utilisés pour les biberons), et les risques de migration de substances nocives, semblent avérés même s’ils restent limités. On évitera donc les récipents en plastique.

 

JC Nathan

 

Sources :

http://www.consoglobe.com

www.anses.fr