Le gras et le sucré grignotent la mémoire

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gras sucré adosLe gras et le sucré perturbent le fonctionnement du cerveau, en particulier la capacité de la mémoire.

 

Les aliments gras et sucrés, pris en trop grande quantité, portent atteinte aux performances cérébrales, en particulier, la mémoire. C’est la découverte du laboratoire NutriNeuro de l’Inra à Bordeaux. Les adolescents qui ont une propension à une nourriture riche en graisses et en sucres (le taux de surpoids et d’obésité tend vers 20% en France)  seraient plus exposés que les adultes.

 

La mémoire consolide moins

 

Les chercheurs de l’Inra ont soumis des rats à ce qu’ils nomment une diète obésogène (du gras et du sucré en grosse quantité), puis ils leur ont fait passer une batterie de tests. Les rats mangeant des aliments gras et sucrés ont du mal à mémoriser des lieux et des itinéraires (mémoire spatiale et relationnelle). « La consolidation de la mémoire est déficiente. Ils ne retiennent pas bien » explique Guillaume Ferreira, chercheur au Laboratoire NutriNeuro. Selon le chercheurs, cette déficience serait due à une inflammation de l’hippocampe, provoquée par ce surcroît de lipides et de glucides.

 

L’amygdale et la mémoire émotionnelle

 

Cette « mauvaise alimentation »  entraînerait un autre type de dérèglement, celui de l’amygdale, une des structures du cerveau, qui gère notamment la mémoire dite « émotionnelle ». L’un des effets négatifs serait par exemple une exacerbation de sentiments tels que la peur et le dégoût, avec diverses incidences sur le plan comportemental.

 

Pièce à charge contre la malbouffe

 

L’un des aspects forts de cette découverte est que les rats juvéniles sont plus touchés que les rats adultes, sans doute, estime Guillaume Ferreira, « parce que l’hippocampe et l’amygdale finissent leur maturation lors de l’adolescence ». Cette recherche apparaît comme une nouvelle pièce à charge contre la malbouffe (burgers, sucreries, crèmes glacées…) qui sévit en grande partie dans la population adolescente.

 

Selon les chercheurs du laboratoire NutriNeuro, la vitamine A ou les désormais incontournables omégas 3 seraient des suppléments alimentaires bénéfiques pour protéger les capacités cérébrales et contrebalancer les effets délétères d’une alimentation déséquilibrée.

 

Source : Comment la malbouffe peut nuire à votre cerveau

www.inra.fr