Les phyto-estrogènes du soja, une ombre sur la légumineuse

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un dérivé du sojaLes effets des phyto-estrogènes impliquent une consommation prudente de soja et des nombreux dérivés de la légumineuse (tofu,  miso, lait de soja…).

 

Les phyto-estrogènes sont des molécules issues du monde végétal, présentes dans le soja, mais aussi, en moindre quantité dans les pois, pois chiches, lentilles, fenouil, réglisse…. Les plus connus de ces éléments sont les isoflavones. Les phyto-estrogènes présentent des similarités avec les estrogènes humains ou œstrogènes (hormones naturelles) qui jouent un rôle dans le cycle hormonal, la maturation des os et du cerveau.

 

Effets bénéfiques

Les phyto-estrogènes, en particulier les isoflavones sont connus pour divers effets positifs sur le fonctionnement du cœur, du système sanguin, sur le capital osseux Pendant quelques années, le soja et ses phytœstrogènes ont même été considérés comme des substituts possibles des estrogènes, d’autant que diverses études scientifiques faisaient état d’effets protecteurs contre les cancers (sein, utérus, prostate) et l’ostéoporose. Des effets positifs sur des femmes asiatiques atteintes de cancer du sein ont été montrés. Mais cette vision a été remise en cause pour les populations occidentales.

 

Suspicions d’effets indésirables

Désormais, on soupçonne les phyto-estrogènes d’aggraver les cancers hormonodépendants, en particulier le cancer du sein, dont l’une des causes est l’excès d’oestrogènes.  D’autres effets indésirables sont évoqués : troubles du développement des organes sexuels et de la fertilité, problèmes thyroïdiens, problèmes osseux chez certains enfants… La question est complexe : les effets des phyto-estrogènes dépendent de la biodisponibilité, c’est-à-dire de leur passage de l’estomac dans le sang. Cette métabolisation est notamment liée à la flore intestinale. Néanmoins, la suspicion a été assez forte pour que L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) incite à la prudence en 2005. Dans son avis, l’agence recommande ainsi que les préparations à base de soja ne dépassent pas une concentration en isoflavones aglycones (les phytœstrogènes actifs) de 1 mg par litre de lait reconstitué. Elle prône le non-cumul de dérivés du soja au quotidien.

 

Vigilance accrue

Une vigilance accrue est recommandée pour les femmes enceintes (risques pour le fœtus), pour les femmes allaitantes, les petits enfants, les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer. Ainsi, il semble déconseillé, en particulier pour les très jeunes enfants et les femmes enceintes, de passer à une alimentation très centrée sur les dérivés du soja, souvent utilisés comme substitut des protéines animales du lait.

 

Sources :

www.afssa.fr

 www.afssa.fr/Documents/NUT-Ra-Phytoestrogenes.pdf

 

www.passeportsante.net

 

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