L’eau

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eau ressource

 

Indispensable à la vie, l’eau douce est en train de devenir un bien rare et précieux. Aussi, la lutte contre la pollution et le gaspillage, le changement de modèle agricole deviennent-ils des impératifs majeurs.

 

ENVIRONNEMENT

 

 

La ressource en eau se raréfie en raison d’une consommation croissante et de la dégradation de l’environnement (rejets industriels, pollution chimique, eaux usées). L’agriculture doit encore faire sa révolution environnementale et considérablement freiner les rejets de nitrates et de pesticides.

 

Nitrates et pesticides

La présence de nitrates est due à un excès d’engrais azotés, ainsi qu’à diverses autres causes : décomposition de matière organique, urine des animaux… Ces nitrates, emportés par la pluie, polluent les nappes phréatiques. Selon la réglementation européenne, l’eau n’est plus potable au-delà de 50 mg/l de nitrates. Cette limite est régulièrement dépassée en France. Tout particulièrement, en Bretagne, région qui concentre 50% des élevages de porcs et de volailles.

Autre fléau, les pesticides. On les retrouve dans les eaux de rivières, de pluie, les eaux souterraines. La contamination des nappes souterraines est le signe d’une dégradation profonde. L’eau n’est plus potable au-delà de 0,5 microgrammes de pesticides par litre (décret européen de 2001). Selon l’Institut français de l’environnement (Ifen), près de deux-tiers des captages souterrains étaient altérés par les pesticides, dont la moitié à un niveau inacceptable.

 

Les impuretés du réseau

Les pays avancés sont confrontés à une pollution spécifique : des résidus de plomb ou cuivre des tuyauteries, des composants de soudures, des décapants… et autres métaux lourds générés par l’industrie et la mauvaise qualité des réseaux de distribution. Autres substances indésirables, les composés utilisés pour assainir l’eau : chlore (0,1 mg par litre), ozone ou aluminium. Ces substances oxydantes accélèrent le vieillissement de nos cellules.

 

QUALITÉ

 

 

 Captée et surveillée

L’eau est captée en surface, dans les rivières et  les cours d’eau, dans le sol auprès des sources et des nappes souterraines. Avant d’arriver au robinet, l’eau subit en France divers traitements physiques, chimiques et biologiques qui visent à éliminer la présence excessive de contaminants (pesticides, nitrates, plomb…). Au total, 80 paramètres sont surveillés : arsenic, fluorures, aluminium, cuivre, sulfates, nickel…

 

parfumée ou ferreuse

En France, dans certaines régions, et à certaines périodes, l’eau peut avoir un goût chloré trop prononcé : laissez-la s’aérer 10 min avant de la servir, ou parfumez-la avec une branche de romarin, de menthe ou de sauge (préalablement bien lavée).

Ailleurs, l’eau peut apparaître trouble ou colorée (turbidité), en raison de particules organiques ou minérales, souvent du fer, qui n’est pas toxique.

 

Le « goût de plastique » et les risques de cancer

Beaucoup d’emballages industriels contenaient des phtalates ou du bisphénol A chargés d’assouplir la structure moléculaire des plastiques, dont on sait désormais qu’il s’agit de perturbateurs endocriniens, risquant de favoriser l’infertilité ou certains cancers (seins, prostate, testicules). Le bisphénol A est en cours d’élimination.

 

SANTÉ

 

 

Source de vie

Constitué à plus de 70 % d’eau, notre corps a besoin de H2O en permanence. L’eau assure le bon déroulement de réactions chimiques de l’organisme, alimente le corps (en sels minéraux : chlorures, sulfates, phosphates…), véhicule les nutriments dissous et les déchets. On estime qu’il faut boire en moyenne plus d’un litre d’eau et de boisson par jour (en fonction de l’âge, du poids et de l’activité).

 

Déshydratation et fatigue

Une déshydratation, même légère, altère rapidement et fortement nos capacités physiques et mentales (rapidité psychomotrice, attention). Lorsque la soif se déclare, le corps est déjà déshydraté de 1% : il ne faut donc pas attendre la soif pour boire. Associée à un effort de longue durée, cette carence en eau va entraîner une hausse de la température du corps et de la fréquence cardiaque et s’avérer dangereuse.

 

Sels minéraux : attention aux abus

L’excès de sels minéraux naturels lié à la consommation régulière de certaines eaux minérales n’est pas recommandé. Les sels de calcium sont par exemple impliqués dans les calculs rénaux. Il est préférable de boire une eau peu chargée en sels minéraux (moins de 5 mg/l). Dans cet esprit, l’Académie de médecine a demandé aux producteurs d’eau en bouteille un étiquetage plus détaillé. Conseil : varier les eaux pour éviter un éventuel surdosage minéral.

 

Bactéries et légionellose

L’eau peut véhiculer de dangereuses bactéries. La légionelle est une bactérie qui prolifère dans l’eau entre 37 et 50°C. On attrape la légionellose par inhalation des vapeurs d’eau, mais aussi en buvant une boisson préparée avec l’eau chaude du robinet (non bouillie). Pour limiter les risques, on peut régler son eau à 60°C (à condition d’avoir des robinets mitigeurs pour éviter les brûlures), désinfecter la robinetterie, vidanger les réservoirs d’eau chaude. Et surtout, éviter de boire l’eau chaude du robinet.

 

Eau pour bébé

L’eau du robinet pouvant contenir du chlore, des nitrates ou d’autres substances, il faut donner de l’eau minérale (mais peu minéralisée) aux bébés et enfants en bas âge.

 

Source : www.inra.fr

Fiches en liaison :

L’eau, une ressource rare

Pesticides

 

 

 

 

 

 

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